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Les jeux sont faits... rien ne va plus
mardi 16 septembre 2014
mercredi 9 avril 2014
Sur les liens entre PHILOSOPHIE et PROBABILITE
INTRODUCTION A LA NOTION DU PROBABLE
Qu’est-ce que le probable ? C’est un état de la
connaissance qui qualifie avec subjectivité une opinion. La catégorie du
probable se place entre le Vrai et le faux. Il fait aussi référence au calcul
de la probabilité qui fait abstraction de ce qui est subjectif.
I La catégorie du probable prend en charge l’opinion
Le probable nous permet d’éviter le dogmatisme et le
scepticisme. En effet, reconnaître qu’il y a du probable nous permet de nous
rendre compte que l’on peut se tromper (ce qui réfute le dogmatisme). Mais en
admettant que quelque chose est probable, on admet qu’il est possible d’adhérer
à un énoncé (ce qui va contre le scepticisme).
Après réflexion, on s’est rendus compte que le probable
pouvait être hiérarchisé (si il est issu de l’habitude, d’un individu plus
informé ou plus compétent). Comment peut-on raisonner à partir du probable ?
II Le syllogisme dialectique : manière de
raisonner avec l’opinion
Pour Aristote, ce qui est probable est ce qui est
soutenu de manière universelle, par la majorité et par les élites.
Nous avons vu que le probable permet de discuter toute thèse.
Nous avons exemplifié cela en contredisant la thèse selon laquelle « la
patience est une vertu ».
LA NAISSANCE DES PROBABILITÉS AVEC PASCAL
Le problème des parties : une partie de jeu de hasard
qui fait intervenir une mise monétaire, s’arrête avant la fin. Comment répartir
les gains de manière équitable ?
I Le problème des parties avant Pascal
Pour Pacioli, il faut juste prendre en compte le passé pour
répartir la mise. Le problème se résume ainsi à une question de
proportionnalité, il ne prend pas en compte ce qui pourrait se passer, c’est-à-
dire la probabilité des évènements futurs.
Or le hasard est contraire à l’idée de déterminisme largement
répandue par la religion chrétienne.
II La mathématisation du problème des parties par les
probabilités
Mais à la Renaissance, on assiste à la généralisation des
jeux de hasard. On doit donc commencer à légiférer pour résoudre le problème
des parties.
Les probabilités doivent permettre l’équité, c’est-à-dire la
justice ayant égard aux circonstances particulières et à l’esprit de la Loi.
Dans sa lettre à Pierre de Fermat, Pascal répond aux
problèmes des parties en prenant à la fois en compte le passé mais aussi le
futur. C’est ainsi qu’il fait intervenir une nouvelle notion mathématique,
celle des probabilités :
" Néanmoins, dans la vie de tous les jours, nos choix ne sont
pas toujours purement rationnels (basés sur un calcul mathématique de
probabilité). Certaines personnes sont risquophiles tandis que d’autres,
risquophobes. Dans les deux cas, les décisions de ces personnes risquent d’être
en contradiction avec le calcul mathématique."
mercredi 12 février 2014
Etude du Problème n°2
Nous avons ensuite réfléchi au Problème 2 suivant :
Pierre et Paul jouent
à pile ou face. Pierre gagne si la pièce tombe sur pile. Pierre gagne si la
pièce tombe sur pile. Pierre mise 1 Franc à la première partie, puis double sa
mise en cas de perte jusqu’à ce qu’il gagne. En cas de victoire à une partie
Paul Lui verse 2 fois sa mise.
Interprétation mathématique de l’énoncé :
Tant que Pierre perd, il mise : 2⁰+ 2¹ +...+ 2ⁿ. Ainsi il
s'agit des termes d'une somme d'une suite géométrique de raison 2 et de premier
terme 1. On a donc :
2⁰+ 2¹ +...+ 2ⁿ = (1−2ⁿ)⁄(1−2) = 2ⁿ−1
D'un autre côté, lorsqu’il gagne, Paul lui donne 2ⁿ⁺¹. Le
gain de Pierre est donc :
2ⁿ⁺¹ − (2ⁿ−1) = 2ⁿ⁺¹ − 2ⁿ⁺¹ + 1 = 1
On a un gain constant donc l'espérance mathématique est
égale à 1.
Considérons maintenant... que le nombre de lancés est
fixé !
Fixons alors le nombre de parties à l’avance et observons ce
qui varie au niveau de l’espérance mathématique.
Par exemple, pour trois parties:
Pierre peut gagner dans chacune des trois parties ou il peut
perdre toutes les parties jusqu’à la dernière. Le gain possible est donc 1 franc et la perte possible 7 francs (2³−1 = 7).
Finalement, en pondérant avec les probabilités de chaque
événement l’espérance des gains est de
0.
Essayons alors de généraliser ce
résultat et calculons l’espérance de gain pour un nombre de parties fixées
n:
Pierre a une probabilité de 1− (1/2) ⁿ
de gagner (gain : 1). Il a une probabilité de (1/2)
ⁿ de perdre toutes ces parties (gain :
− (2ⁿ−1))
Donc E(x)= 1(1− (1/2) ⁿ) + (− (2ⁿ−1)* (1/2) ⁿ)
= 1 − (1 /2) ⁿ + (− 2ⁿ (1/2) ⁿ+ (1 /2) ⁿ)
= 1 − (1 /2) ⁿ + (− (2ⁿ/2ⁿ)+ (1 /2) ⁿ)
= 1 −
(1 /2) ⁿ − 1 + (1 /2) ⁿ
= 0
Finalement, on peut conclure que
si le nombre de parties est fixé à l’avance l’espérance de gain est de 0.
Conclusion :
Le
jeu auquel on s’intéresse à travers ce problème est une martingale : si l’on ne
fixe pas le nombre de parties à l’avance, le gain est constant (1 Franc).
Pierre ne peut que finir par gagner aux dépends de Paul. Par un changement de
la mise initiale (c’est-à-dire en augmentant la mise de départ puis en la
doublant à chaque partie) Pierre peut gagner une somme plus considérable que
celle considéré dans ce jeu (en supposant qu’il soit capable de doubler sa mise
jusqu’à gagner).
En
revanche, si le nombre de parties est fixé à l’avance, alors un calcul de
l’espérance de gain indique que celui-ci est de 0, les gains tendent vers
l’équilibre et aucun de Pierre ni de Paul n’est gagnant à la fin du jeu. Le jeu
est donc équitable.
mercredi 15 janvier 2014
Calculs théoriques
Calcul de l’espérance du gain
Pour déterminer la valeur de l’enjeu A pour laquelle
le jeu est équitable, on va calculer l’espérance du gain E(gain).
Soient n le nombre de lancer, Xi
le gain obtenu (c’est à dire 2n au bout de n lancers),
et Pi la probabilité de gain (1/2nau bout
de n lancers). Alors,
Donc E(gain) = 1 + 1 +1 +1 +...+ 1 (n fois) =
n.
En admettant que n tende vers+∞, E(gain) tend
vers +∞. Le résultat obtenu est donc absurde, puisque cela
reviendrait à devoir mettre en jeu une somme s’approchant de+∞ pour que le jeu
soit équitable(car E(gain) doit être égal à l’enjeu A). Donc le jeu ne peut pas être équitable.
Calcul du nombre moyen de lancer dans une partie
On va maintenant tenter de calculer le nombre moyen
de lancers dans une partie.
En utilisant le même procédé, on calcule
l’espérance du nombre de lancers notée E(lancer). Soient xi le nombre de lancers et Pi
la probabilité de terminer en xi lancers.
xi
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
K
|
Pi
|
½
|
½2
|
1/23
|
1/24
|
½5
|
½6
|
1/27
|
1/28
|
1/2k
|
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